Ménopause et Poids , ménopause et alimentation.
La ménopause... cette période tellement redoutée par de nombreuses femmes.
Il est vrai que durant la "pré" ménopause ainsi que "post" ménopause de nombreux changements hormonaux sont à noter.
Mais que ce passe-t-il exactement ?
Ménopause et prise de poids, est-ce vraiment une fatalité?
A la Villa Ermitage, nous prendrons le temps de vous expliquer, pourquoi ces changements, comment les contrôler ...bref comment vivre au mieux cette période.
A partir de 50 ans, la répartition des tissus graisseux se modifie. Ils migrent, ils quittent peu à peu vos hanches pour s'installer au niveau de la zone abdominale ( le ventre devient plus "rond"), ce qui peut être compliqué à vivre. A cela peuvent venir s'ajouter les sautes d'humeur, les insomnies, l'irritabilité, les pulsions alimentaires.
C'est là où nous pouvons vous aider. En effet, un régime alimentaire et des exercices physique adaptés, associés à des compléments alimentaires comme la glutamine pour calmer les intestins (leakygut syndrome), des draineurs ( hépatiques et/ou rénaux) ... vous aiderons à passer ce cap en douceur.
Les modifications hormonales dans le processus du poids : ses actions ont pour cibles des récepteurs différents, alpha récepteurs et bêta récepteurs.
- Les alphas participent à augmenter l’appétit, augmenter l'inflammation, ralentir la fonction thyroïdienne, diminuer l'hormone de croissance et augmenter l'insuline, donc stocker les sucres, et empêcher de bruler la graisse.
- Les bêta sont liés à la perte de graisse et favorisent l'élimination de l'eau.
- Les femmes possèdent naturellement environ sept récepteurs alpha pour un béta.
- Chez l'homme; c'est un pour un.
On considère actuellement un excès de graisse comme un phénomène inflammatoire réel (la cellule graisseuse vit sur un mode inflammatoire). De plus ce fameux adipocyte est considéré comme une petite glande endocrine vraie, capable de synthétiser des estrogènes. Les estrogènes favorisent bien le stockage de la graisse, alors que la testostérone, que l'homme a en quantité importante permet "elle" de bruler des cellules graisseuses. En quantité excessive, ces estrogènes favorisent la rétention d'eau et l'infiltration des tissus.
La prévalence de l'obésité est plus grande chez la femme que l'homme. Intrinsèquement, à poids égal, la composition corporelle diffère chez les deux sexes, la femme ayant une masse grasse plus abondante. La dépense énergétique ( et donc les besoins énergétiques) de la femme sont moindres, de l'ordre de 3 à 7,5% , même après avoir pris en compte les différences de composition corporelle.
Les androgènes chez l'homme normal n'ont pas d'effet thermogène propre. Ils n'entrainent d'augmentation de la dépense énergétique que par l'augmentation de la masse maigre qu'ils induisent. Ce n'est peut être pas le cas chez l'homme hypogonadique, ou l'augmentation des besoins énergétiques peut être importante (plus de 60%). Cependant, la variabilité du taux des androgènes plasmatiques de la femme (androstènedione) explique environ 3% de la variance des besoins énergétiques, même après ajustement pour les différences de composition corporelle, soit environ 215 kcal/jour d'une extrémité à l'autre des taux physiologiques d'androgènes. Il existe une différence entre les besoins énergétiques en phase folliculaire et en phase lutéale, d'environ 100 kcal/jour. Ceci est retrouvé par de très nombreux auteurs.
La vie sexuelle chez la femme comporte plusieurs épisodes où il existe une adaptation métabolique (comme la grossesse) et où un ensemble de phénomènes concourt à une accumulation de masse grasse, voire de poids (puberté, ménopause).
- Les filles gagnent ainsi plus de masse grasse au moment de la puberté.
- Les garçons ont tendance à gagner du tissus non gras par la production de testostérone. Ils acquièrent du muscle facilement et stockent beaucoup moins rapidement les cellules graisseuses. Leur hormone de croissance, qui a des taux supérieurs à ceux des filles du même age, favorise aussi la prise de muscles, moins de graisses et une masse osseuse plus grande.
Une maturation sexuelle précoce chez la fille et chez le garçon, multiplie par deux le risque de surpoids pendant l'adolescence. Les enfants à puberté précoce ont un risque élevé de masse grasse abondante et d'obésité à l'age adulte. Le poids est plus élevé et la taille est moindre. Les mécanismes en sont mal connus (hormonaux, génétiques ..?).
La pilule peut favoriser une prise de poids par une perturbation du fonctionnement du foie, créant une augmentation des protéines qui transportent les hormones, les rendant ainsi moins disponibles pour les cellules qui en sont un peu privées. Les hormones thyroidiennes sont les premières touchées dans ces variations et certaines femmes prédisposées en ressentiront les effets rapidement.
La grossesse est une période classique de modifications hormonales, de gain de poids, parfois par une nutrition mal adaptée, et de plus de masse grasse, favorisée par un exercice physique réduit souvent. Les études montrent que la prise de poids moyenne, après une grossesse est faible; entre 0,4 et 3 kg, 12 mois après la naissance. La jeune maman a environ un an pour perdre le gain de poids qu'elle aurait pu avoir au terme de sa grossesse. La répétition des grossesses est un facteur de risque notable, puisque le gain de poids moyen peut être supérieur à 10 kg après plus de 3 grossesses. A l'opposé, la grossesse est souvent (50 à 80 % des cas ) évoquée par les femmes obèses comme la circonstance déclenchante. Une étude montre que la distribution des prises de poids après la grossesse est disparate. Ainsi 1,5 % des femmes vont prendre plus de 10 kg, persistant 1 an après la naissance et 13% garderont de 5 à 10 kg. Des facteurs de risque sont assez clairs: l’arrêt du tabagisme, un antécédent d'un gain de poids supérieur à 2,5 kg après une grossesse antérieure, l'age (supérieur à 35 ans ), l'existence de troubles du comportement alimentaire, déjà existants avant la grossesse, et la réduction de l'activité physique.
Le gain de poids moyen au moment de la ménopause est modeste, probablement entre 2 et 5 kgs . Il apparait souvent entre le début de la ménopause et la quatrième année, donc cette période est cruciale à passer et une surveillance accrue doit etre observée. Le surplus de graisse qui apparait à cette période si le poids était normal avant la ménopause n'est pas forcément néfaste car cette graisse a un role très probable. On sait que la graisse secrète des estrogènes et ce serait un moyen de maintenir un taux minimal de ces hormones entre autre capable de protéger la masse osseuse de l'ostéoporose. Le gain de poids de la ménopause est lié en partie à la chute des hormones sexuelles qui peut induire aussi un vieillissement accéléré. Cette prise de poids est très variable d'une femme à l'autre, dépendant de multiples facteurs dont génétiques. Elle se traduit par une perte de masse maigre (musculaire, mais en fait très partielle ) et par la prise de masse grasse. Mais cette masse grasse peut avoir différentes répartitions et différents sens.
Autour des hanches, elle est liée au sexe et aux hormones. Au niveau de la taille, sur l'abdomen, elle est métabolique c'est à dire liée à l'alimentation. Une grande majorité des études sur le traitement hormonal substitutif, si on regarde jusqu'à 5 ans après, montre son caractère "protecteur" vis-à-vis de cette obésité abdominale et du gain de poids.
Par contre toute les femmes ne peuvent pas prendre ce traitement substitutif et il faut absolument un avis médical avant. Ce type de traitement comprend de la progestérone, qui est diurétique en soi et est aussi un calmant naturel capable de réguler en partie l'appétit et le sommeil. Le manque d'estrogènes stimule l'appétit, associé à une baisse globale d'énergie, et d'activité physique. On voit bien que tous ces facteurs imbriqués concourent à la prise de poids. On chiffre à environ 200 kcal / jour ce qui peut être modifié à la ménopause. L'andropause chez l'homme voit une baisse de la testostérone. Les conséquences sont nettes avec moins de masse musculaire et plus de cellules graisseuses . Ceci se traduit par l'apparition de graisse abdominale, d'autant plus vite perceptible à l'oeil, que les muscles abdominaux fondent dans le même temps. Comme pour la femme, l'activité physique se réduit aussi, liée à la moindre masse musculaire et au manque d'énergie que crée la baisse de testostérone. Des mesures de prévention et d'informations doivent être mises en œuvre pour limiter le gain de poids des femmes dans ces circonstances à risque.
La glande thyroïde est une grande pourvoyeuse d'excès de poids. Les femmes sont beaucoup plus affectées que les hommes (6 femmes pour 1 homme ) et la ménopause est une période de plus grand déséquilibre. Un ralentissement de cette glande se traduira par une prise de poids insidieuse, accompagnée de frilosité, de ralentissement en général, de lenteur, de constipation, etc...
Le stress fait fabriquer au corps des hormones thyroïdiennes inactives, inefficaces de même que des infections par exemple, mais ceci est temporaire. La prise de poids est liée majoritairement à un excès de calories, c'est la raison essentielle. Et dans cet excès, les sucres sont au cœur du problème. Notre société offre une telle facilité d'accès aux aliments sucrés ... Mais ils sont différents les uns des autres et ont des conséquences très différentes; le point clé est appelé l'index glycémique. Plus il est élevé pour un aliment, plus il va déclencher la sécrétion rapide de l'insuline. Or cette insuline est une hormone de stockage.
Comme vous pouvez vous en rendre compte, les causes de prise de poids sont donc très diverses et il sera important pour résoudre votre problème d'être à l'écoute de toutes les causes et de toutes les variations afin de proposer les solutions les plus adaptées.